Dico
adj. et n. m. De agiter et popote (2002). Se dit d’un établissement, d’un·e chef·fe, d’un événement ou d’un mouvement qui, à une époque donnée, secoue le petit monde de la gastronomie. « [Les fondateurs du Fooding], ces “agite-popote”, comme ils se désignent eux-mêmes, s’opposent à une tradition culinaire française volontiers guindée. » (Stratégies, 2002). – Variante : agite-popote.
n. m. De amphore et -isme (2018). Tendance qu’ont certain·e·s vigneron·ne·s, œnologues ou amateur·rice·s de pinards zarbi à s’enticher des vins orange, vinifiés en amphore. – Synonyme : orangisme (à ne pas confondre avec le mouvement pro-Guillaume d’Orange, au moment de la révolution anglaise de 1688).
adj. m. et n. m. De anti- et dépression (1957). Qui combat les états dépressifs comme, en pharmacie, le lithium, le bupropion, le méthylphénidate, le pramipexole… Ou, à table, les huîtres de Bouzigues, la K-pop, le homard mi-cuit de Chausey, le pét’ nat du Jura, la crème brûlée à la lie de saké…
n. m. De bio(logique) et prosélytisme (2018). Mouvement, incarné par des néo-vigneron·ne·s ou de jeunes héritier·ère·s de grands domaines viticoles, qui prône la conversion biologique ou biodynamique de la viticulture.
n. f. De bistrot et italien trattoria (2016). Bistrot ou néobistrot dont le tropisme culinaire italien crève les yeux.
n. De bistrot et autodidacte (2012). Bistrot dont le·la patron·ne et/ou le·la chef·fe cuisinier·ère est entré·e dans la carrière sans le bagage habituellement requis (école hôtelière, apprentissage, héritage familial, etc.) et qui n’en est que plus méritant.
n. f. De bistrot et gastronomie (2004). Néologisme, dû au critique gastronomique Sébastien Demorand (1969-2020) lors d’une réunion du Fooding en 2004, qui désigne le mouvement, né au début des années 1990 à la suite d’Yves Camdeborde, de chef·fe·s souvent fortifié·e·s aux grandes maisons et désireux·ses de démocratiser la gastronomie, dans des « néo-bistrots » plus accessibles.
n. m. Étymologie incertaine (1882). Restaurant modeste et populaire, avec ou sans nappes à carreaux, servant une cuisine sans chichis arrosée de bons petits pinards. “Only authentic Parisians (dont nous sommes, 4 sure) are able to distinguish the difference between bistro and resto. Sorry about that.” (Guide Fooding 2003).
n. f. De café, thé et -ria, sur le modèle de cafétéria (2004). Établissement servant du café, du thé, voire les deux tant qu’à (bien) faire, en plus d’une petite restauration salée et sucrée. Toujours plus sympa que « salon de thé » (vieilli et connoté bourgeoise à chapeau) ou « coffee shop » (anglicisme évoquant par trop les comptoirs à weed d’Amsterdam).